Appel à communications : « La francophonie en Inde. Enseignements / apprentissages, multilinguisme, représentations et diasporas »

Appel à communications : « La francophonie en Inde. Enseignements / apprentissages, multilinguisme, représentations et diasporas »

Cet appel est lancé dans le cadre d’un colloque qui aura lieu du 9-11 septembre 2024 à l’ Université de Pondichéry (Inde). https://pondichery2024.sciencesconf.org

L’objectif de ce Colloque est avant tout de comprendre ce que nous pouvons apprendre aujourd’hui à travers les échanges entre le monde indien et francophone : non seulement les points de convergences et de divergences mais également l’hybridité et la créolité que cela implique.

Les propositions de communication doivent contenir les éléments suivants : 

  • Prénom, nom, affectation institutionnelle, adresse email
  • Résumé en français (500 mots)    
  • Bibliographie essentielle
  • Liste de 5 mots-clés 

et doivent être envoyées aux responsables scientifiques

📅 Avant le 15 avril 2024 aux adresses mail : pubufrancophonie@gmail.com et francophonea2024@gmail.com  

10 mai : notification des résultats de l’évaluation des propositions par le comitéscientifique
15 mai : ouverture des inscriptions
15 juin : programme provisoire
15 juillet : programme définitif 
Langues du colloque : français et anglais

Présentation de l’appel

Après le succès d’un premier webinaire sur « la francophonie en Inde », organisé entre Bordeaux et Pondichéry en novembre 2023, l’Université de Pondichéry organise avec l’Université Bordeaux Montaigne ainsi que le réseau FrancophoNéA (réseau de recherche néo-aquitain sur les francophonies) un Colloque International les 9, 10 et 11 septembre 2024.

Dans un monde indien multilingue et multiculturel nous souhaitons nous interroger en profondeur quant au statut et au rôle de la francophonie, d’abord et surtout dans le cadre du monde de la formation. En effet, en Inde, où se pratiquent 22 langues principales et près de 1500 autres variétés linguistiques, même si le français reste une langue peu parlée par les Indiens, elle demeure la première langue étrangère enseignée (après l’anglais, langue obligatoire) – dès le primaire dans certains états.

Cette position de l’enseignement du français est à situer dans le contexte de multilinguisme de l’enseignement et de l’histoire du développement du système éducatif en Inde : contexte qui mobilise le développement des programmes, la formation et l’évolution du statut des enseignants, la comparaison des différents « boards », le niveau des apprenants, les débouchés.

Malgré cette place dans le système éducatif indien, et la présence d’importants établissements indiens (écoles et universités), d’institutions françaises (Institut français et Campus France) et d’un réseau de 14 Alliances Françaises très dynamique, l’enseignement du français en Inde ne toucherait que 600 000 à 700 000 élèves, ce qui paraît marginal dans un pays de 1,4 milliard d’habitants. Un premier constat est que face à une forte demande, il existe encore trop peu d’enseignants qualifiés (environ 6000), le statut d’enseignant de langue étrangère restant encore insuffisamment valorisé.

Ce Colloque se propose in fine d’interroger les stratégies éducationnelles, professionnelles, universitaires, sociales et langagières de l’enseignement du français en Inde.

Les contributions s’inscriront dans un des axes suivants

I – La langue française dans un contexte multilingue : il s’agira d’analyser dans le contexte de la « New Education Policy », le statut et la place que le français (FLE, FOS, FOU) occupe dans l’enseignement/apprentissage ainsi que les méthodologies/approches à travers lesquelles la langue est transmise. Ces méthodologies/approches sont-elles contextualisées (démarche bottom-up) ? Répondent-elles aux nouveaux besoins et objectifs des différents publics ? Quelles compétences sont visées ? Et qu’en est-il de la formation des enseignants ?   

II – La circulation des œuvres francophones et le rôle de la traduction : dans cet axe, on s’intéressera aux œuvres littéraires francophones produites dans le monde indien et à la réception des œuvres littéraires françaises / francophones traduites dans les différentes langues indiennes,ainsi qu’à la place des œuvres littéraires du monde indien traduites et diffusées dans le monde francophone. Une place importante sera accordée aux imaginaires et aux représentations. La littérature francophone postcoloniale, très peu présente dans les manuels universitaires, pourrait être un outil pédagogique interculturel performant. Nous souhaitons nous interroger plus largement sur les leviers, les stratégies, les méthodes et les retombées de la promotion de la langue française et de la francophonie en Inde à l’heure actuelle et dans un avenir proche.

III- La francophonie de la diaspora : les liens historiques entre la France et l’Inde sont anciens et ont perduré après l’indépendance grâce au rôle joué par les établissements indiens, surtout les universités, à promouvoir la francophonie, ainsi qu’à la présence d’institutions françaises, notamment à Pondichéry (Lycée français, Institut français de Pondichéry, Alliance française, l’Ecole Française d’Extrême Orient…), et à la présence d’une petite minorité francophone dans les anciens comptoirs comme Pondichéry, Mahé, Yanam et Chandernagor.

Même si la francophonie maternelle tend à disparaître, les études francophones ont été introduites très tôt dans les universités indiennes. En effet, des écrivains de langue française ou encore des œuvres françaises majeures traduites en langues indiennes ont contribué au développement de la francophonie. Par ailleurs, il existe un intérêt de plus en plus fort pour les œuvres francophones, notamment d’Afrique et de l’Océan indien, parmi les enseignant-es et les chercheurs et chercheuses du monde indien, sans doute à cause du contexte colonial et décolonial similaire, notamment de l’engagisme.

Au-delà de l’héritage colonial, notamment dans les anciens comptoirs français où l’on observe une perte de la francophonie maternelle, on verra comment la diaspora francophone indienne développe une certaine identité culturelle dans les sociétés où elle s’est établie. On observera tout particulièrement, dans ces contextes, les stratégies de transmission ou de créolisation – mais également les facteurs qui mènent à l’abandon – de la langue et de la culture française et francophone.

Référents du Comité d’organisation

à l’Université Bordeaux Montaigne

Giovanni Agresti

Mariella Causa

Kamala Marius

à l’Université de Pondichéry

Sarmila Acharif

Sharmili Jayapal

Comité Scientifique

Sarmila Acharif, Pondicherry University (Inde)

Giovanni Agresti, Université Bordeaux Montaigne (France) et Università degli Studi di Napoli “Federico II” (Italie)

Anjali V. Bagde, English and Foreign Languages University, Hyderabad (Inde)

Elara Bertho, UMR LAM SciencesPo/CNRS (France)

Ecaterina Bulea Bronckart, Université de Genève (Suisse)

Mariella Causa, Université Bordeaux Montaigne (France)

Véronique F. Courtois, Ecrivaine, Perpignan (France)

Mohar Daschaudhuri, Jawaharlal Nehru University, New Delhi (Inde)

Ksenija Djordjevic Léonard, Université Paul Valéry, Montpellier III (France)

Amélie Hien, Université du Québec à Trois-Rivières (Canada)

Sharmili Jayapal, Pondicherry University (Inde)

Ananya Kabir, King’s College, London (Royaume-Uni) 

Sushant Kumar Mishra, Nalanda University, Bihar (Inde)

Jean-Marc Mangiante, Université d’Artois (France)

Kamala Marius, Université Bordeaux Montaigne (France)

Bruno Maurer, Université de Lausanne (Suisse)

Marina Ortrud M. Hertrampf,University of Passau (Allemagne)

Anne Raffin, National University of Singapore (Singapour)

Arunkumar Santhalingam, Association of Indian French Professionals & Researchers (Inde)

Gitanjali Singh, Benares Hindu University, Varanasi (Inde)

Sandrine Soukaï, Université Gustave Eiffel (France)

Sofia Stratilaki, Université Sorbonne Nouvelle, Paris (France)

François Taglioni, Université de la Réunion (France)

C. Thirumurugan, Pondicherry University, Puducherry (Inde)

Delphine Thivet, Institut Français de Pondichéry (Inde)

Ritu Tyagi, Pondicherry University, Puducherry (Inde)

Jyothi Venkatesh,Bengaluru City University, Bengaluru (Inde)

Arundhati Virmani, EHESS, Marseille (France)

Monica Vlad, Université Ovidius, Constanta (Roumanie)