Doctorante en science des textes littéraires à l’université de Mohamed Khider Biskra, Lamri Feriel bénéficie d’une bourse de séjour scientifique de haut niveau de dix-huit mois, répartie en trois séjours et délivrée par l’Ambassade de France en Algérie.
Son projet de recherche est intitulé : « l’humour engagé dans la littérature féminine négro-africaine ».
Cette thèse de Doctorat est dirigée par le Laboratoire SEPRADIS (université de Biskra) et en codirection au Laboratoire les Afriques dans le monde (Science Po Bordeaux).

Quel est votre parcours avant le doctorat ?

Après avoir eu mon Master en 2019 en Littérature et Civilisation à l’Université de Biskra, j’ai eu l’occasion de travailler en tant qu’enseignante vacataire de Français dans le secteur public et privé.

Quelles principales questions de recherche traitez-vous actuellement ?

Ma recherche porte sur deux thématiques principales : l’humour féminin et le féminisme noir dans l’écriture féminine négro-africaine.
Mon but est de questionner l’usage de l’humour dans des romans africains écrits principalement par des femmes et de voir dans quelle mesure il se matérialise comme vecteur d’un féminisme pour un renversement du pouvoir en place.  Cela conduit également à s’interroger sur la manière dont le discours patriarcal et hégémonique serait déconstruit à travers un humour libérateur dans une perspective féministe.
Pour répondre à ces questionnements, j’essaye d’émettre un certain nombre d’hypothèses que j’analyserai à travers des approches littéraires (des outils d’analyse) telles que l’approche socioculturelle et postcoloniale qui me permettront de bien comprendre le texte.

D’où vient cet intérêt pour vos recherches en littérature sur le féminisme et l’humour?

Je cultive depuis toujours une passion particulière pour la littérature subsaharienne. Mon mémoire de Master portait d’ailleurs sur la question du désenchantement africain dans l’écriture de l’écrivain ivoirien Ahmadou Kourouma.
En outre, le féminisme, l’engagement au ‘féminin’ et la déconstruction du discours hégémonique qui alimentent actuellement de sérieux débats au sein des champs politique et littéraire m’intéressent particulièrement.
Et étudier l’humour, cette notion qui a été considérée depuis la nuit des temps comme une prérogative masculine, chez des autrices africaines me parait encore plus intéressant et prenant. 

Quelles sont vos motivations pour choisir LAM?

En dehors de sa réputation qui n’est plus à démontrer, les Afriques dans le monde est le laboratoire qui va me permettre d’exceller dans le domaine et de réaliser ma thèse dans de meilleures conditions car mon projet de recherche s’inscrit dans la même lignée que le projet scientifique du laboratoire.